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30 mai 2007

POLYGAMIE, MUTILATIONS GÉNITALES, ESCLAVAGE, « GAVAGE » DES FILLES: LA MAURITANIE ESSUIE LES CRITIQUES DES EXPERTS DU COMITÉ CHA

Malgré l´amélioration du dispositif législatif et institutionnel, les pratiques discriminatoires à l´égard des femmes subsistent en Mauritanie, ont constaté aujourd´hui les experts du Comité sur l´élimination de la discrimination à l´égard des femmes. Ces vingt-trois experts indépendants examinaient pour la première fois dans quelle mesure la Mauritanie respectait ses obligations au titre de la Convention CEDEF*, véritable Charte des droits de la femme.

La réserve de portée générale de la Mauritanie à l´égard de la Convention a été dénoncée par de nombreux experts. En effet, l´État ne reconnaît pas les articles de la Convention CEDEF qui seraient en contradiction avec la Charia islamique et la Constitution mauritanienne. Pour l´expert des Pays-Bas, cette réserve générale n´est pas conforme à l´article 28 de la Convention CEDEF qui précise qu´une réserve n´est pas autorisée si elle est incompatible avec l´objet et le but de la Convention.

Les experts ont déploré la persistance des mutilations génitales féminines, du « gavage » des filles pour des considérations esthétiques, de la polygamie et de l´esclavage qui devraient faire l´objet d´une action politique plus soutenue. Ils ont ainsi engagé la Mauritanie à promouvoir des changements culturels afin de modifier l´image traditionnelle et stéréotypée dont souffrent leurs citoyennes et de supprimer ces pratiques. Souvent analphabètes, les femmes ignorent leurs droits, ont aussi souligné nombre d´experts.


Les experts ont aussi exprimé leurs préoccupations quant à la santé génésique des femmes, et plus particulièrement de celles vivant en milieu rural qui ont un accès limité aux soins prénataux et ne bénéficient d´aucun suivi post-natal. Seuls 5% des Mauritaniennes ont recours à une méthode contraceptive. Dans l´ensemble du pays, seuls 59% de femmes accouchent en présence de personnel médical. Le taux de mortalité maternelle est également l´un des plus élevés de la sous-région, soit 750 décès pour 100 000 naissances vivantes.


Les experts ont aussi relevé le taux de fécondité élevé des Mauritaniennes, soit 5,6 en 2005 selon l´UNICEF, l´experte de Cuba soulignant la nécessité d´espacer les naissances afin de préserver la santé des femmes. La prévention et la lutte contre le VIH/sida doivent également être une priorité, les efforts en ce domaine restant insuffisants, a-t-elle estimé.

Autre sujet de préoccupation évoqué, la paupérisation des femmes des milieux ruraux. Ainsi, selon le rapport de la délégation, 64,1% des femmes cheffes de foyer en milieu rural vivent en dessous du seuil de pauvreté, cette précarité étant accentuée par le plus faible niveau d´éducation des femmes cheffes de ménage par rapport aux ménages dirigés par un homme.

Les experts ont toutefois salué les efforts entrepris dans le domaine de la représentation politique. Ainsi, l´introduction d´un quota de 20% de femmes pour la constitution de listes électorales aux élections communales et législatives représente un progrès, mais qui doit être poursuivi.


La prochaine réunion du Comité aura lieu vendredi 1er juin.

* Convention sur l´élimination de toutes les formes de discrimination à l´égard des femmes.

Source APA

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Commentaires
A
Et pourtant, la démocratie c'est aussi la protections des minorités, alors qu'en Mauritanie subsiste encore de l'esclavage de la minorité noire<br /> <br /> La politique moderne, tend, vers les égalités des races et des sexes (ce qu'on appelle représentation communément de l'ensemble de la diversité d'un pays), mais sur ce point, notamment, des égalités, les mentalités en Mauritanie sont est-elle vraiment prête à bouger convenablement ?<br /> <br /> Pour répondre à cette question, nous devons nous situer dans la peau d’un Etat islamique. La Mauritanie est un pays islamique, ou les influences des extrémistes musulmans ont une incidence sur les mauritaniens. Il n’est pas étonnant, d’apprendre, que ce pays adopte la charte des droits de la femme et en parallèle, la constitution adoptée possède des articles de réserves sur certains points de la charte, qui, en effet, s’avèreront contradictoire à la charia.<br /> <br /> Pour les pays islamiques, la politique et la religion ne peuvent que fonctionner ensemble, car, la religion musulmane doit gérer les humains, par conséquent, elle doit diriger la politique sur la gestion des humains, à partir de là, la charia devient la référence.<br /> <br /> Sur la charia, je vais m’exprimer comme un citoyen de ce monde respectueux, simplement des valeurs des droits de l’homme, en effet, quels sont les effets, moins confortable, de la charia : <br /> <br /> • La lapidation de la femme infidèle<br /> • Le voile de tous les ornements de la Femme<br /> • La séparation des sexes<br /> • L’ablation de la main qui a volé<br /> • Le droit de l’homme de battre la femme non obéissante<br /> • La virginité de la femme non mariée, le cas échéant, elle est lapidée<br /> • La guerre sainte contre les infidèles (les incroyants, les animistes)<br /> <br /> A partir de ces points, non respectueux des droits de l’homme et des droits de la femme, les dérapages sont éloquents : ce sont les effets pervers de ces lois de contrôle, ces lois de contrôle touchent essentiellement la femme que l’homme, et qui ont créer, par extrapolations d’autres coutumes, d’autres pratiques, pour, en effet, respecter ces lois.<br /> <br /> 1er exemple d’effet pervers de la loi islamique : Pour se garantir de l’honneur de la famille et pour s’assurer que la fille est encore vierge, elles sont généralement mariées toutes jeunes, sans l’avis de la jeune fille, comment dans cet exemple, où l’on ne prend pas en compte du respect de la décision de la femme, qui fait partie du droit de la femme, comment peut-on respecter la charte à partir de ces coutumes ? si ce n’est l’abondant de ses coutumes et peut-être, pour terminer par l’abondant des lois islamiques.<br /> <br /> 2ème exemple d’effet pervers de la loi islamique : Pour se garantir de l’honneur de la famille et pour s’assurer que la fille est encore vierge, certaines sont mutilées par l’ablation du clitoris, suivi du vagin cousu (c’est le cas en Djibouti, en Egypte et quelques tribus en Arabie) Comment peut-on respecter la charte à partir des conséquences de la loi qui ont entraîné à la naissance de certaines pratiques, pour s’assurer du respect de la loi islamique<br /> <br /> En conclusion, je pense que la Mauritanie, comme d’autres pays islamiques doivent se dépasser comme d’autres pays l’ont réussit. Les islamistes doivent avoir la conception, tel que, Dieu nous à donner la liberté et les individus sont libres de leurs comportements et le seul jugement vient de Dieu et non des hommes, pour qu’enfin, les femmes jouissent de leurs libertés réelles. C’est ainsi que la charte des droits de la femme sera respecter, sans apposer les valeurs religieuses et progressivement, disparaîtront les coutumes créées pour respecter la loi islamique. <br /> <br /> La victoire démocratique de la Mauritanie serait d’autant plus louable, qu’elle sera accompagnée du respect des valeurs fondamentales des libertés et des droits de la femme et de l’homme.
S
Merci pour ce bel article. La Mauritanie a effectivement un gros effort à faire dans bien des dommaines pour améliorer le sort de la femme dans ce pays. <br /> <br /> Le faible taux de scolarisation des femmes participe au maintien d'un mode de vie traditionnelle très proche de l'esclavage pour les femmes. Mais j'y vois aussi le poids de la religion. La Turquie et la Tunisie qui ont connu les leaders politiques très volontaires dans l'entreprise de lbération de la femme ont laissé dans ces deux pays une tradition libérale qui les distingue de tous les autres pays essentiellement musulmans. <br /> <br /> Outre l'instruction et une volonté politique pour faire changer les choses, il faudra aussi compter avec la nécessaire participation de la femme à la vie politique du pays. Dans ce domaine, je crois que les pays africains sont prêts à aller plus vite que certains pays d'Europe. Ainsi, un vieux pays à tradition démocratique comme la France ne compte que 12% de femmes parmi ses députés, se plaçant ainsi au 84 è rang mondial alors que la Guinnée-Bissau et classée 59 è. Je pense donc que les femmes mauritaniennes doivent saisir cette tolérance des hommes à les voir à leur côté dans les sphères politiques pour faire évoluer les choses.
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