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23 octobre 2008

La crise financière risque d'aggraver le sous-développement en Afrique, selon l'ONU

Il y a 2 jours

ADDIS ABEBA (AFP) — La crise financière globale risque d'aggraver le sous-développement et la crise alimentaire en Afrique, a estimé mardi la Secrétaire générale adjointe de l'Onu, Asha-Rose Migiro, au cours d'une réunion ONU-Union Africaine (UA) à Addis Abeba.

"Nous sommes confrontés à une crise financière de dimension épique. Personne ne sait avec certitude, pour le moment, comment cela va se terminer", a déclaré la numéro 2 des Nations Unies à l'ouverture d'une réunion sur la crise alimentaire en Afrique.

"La crise (financière), si elle n'est pas prise en compte à temps et suffisamment, peut très bien affecter les efforts de long terme pour faire progresser le développement international, y compris les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)", a-t-elle souligné.

"L'impact de la tourmente actuelle, aggravé par la pénurie de nourriture et les effets du changement climatique, pourrait très bien faire dérailler les perspectives d'accomplissement des OMD", a-t-elle ajouté, appelant à des actions coordonnées des agences onusiennes avec les Etats et les organisations du continent africain.

Les huit OMD - appelés Millenium Development Goals (MDG) en anglais - ont été adoptés par les dirigeants mondiaux lors d'un sommet à New York en 2000 et visent notamment à réduire de moitié, d'ici à 2015, la proportion de la population vivant avec moins d'un dollar par jour.

Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a dressé un constat sombre de l'impact de la crise financière pour le continent.

"Cet impact inclut, mais pas uniquement, le déclin de l'investissement extérieur direct, ainsi que la baisse des revenus à l'exportation et une baisse de l'aide", a-t-il estimé.

Pour lui, "il est urgent que les pays africains revoient leurs politiques agricoles, non seulement pour être à même de nourrir leurs populations, mais aussi pour être en position d'entrer effectivement en compétition sur le marché international".

La majorité des pays africains sont des importateurs nets de produits alimentaires et d'hydrocarbures.

Pour le patron de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU, Abdullahi Janneh, "nos inquiétudes sur l'impact de la flambée des prix alimentaires et des hydrocarbures sur les pays africains sont maintenant aggravées par les conséquences encore inconnues de la crise financière globale sur les économies africaines".

"Il est difficile de juger l'importance de l'impact de la crise financière sur les économies africaines, notamment à cause de l'évolution rapide des événements et des marchés", a-t-il reconnu, tout adressant une mise en garde: "à cause de sa vulnérabilité, les développements négatifs dans l'arène globale représentent un défi particulier pour l'Afrique".

"Il est nécessaire d'être vigilants pour s'assurer que les effets combinés des crises alimentaire, pétrolière et financière, ne fassent pas dérailler les récentes bonnes performances économique de l'Afrique", a-t-il dit, préconisant "une action internationale coordonnée pour réduire l'impact négatif" des crises simultanées.

Selon les chiffres de la CEA, l'Afrique a connu un taux de croissance économique de 5,8% en 2007 et prévoyait une croissance de 6,2% en 2008.

Source AFP 

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Commentaires
I
Effectivement, la crise pourrait impacter les performances de l'Afrique. La baisse des importations pourraient rendre ce continent plus vulnérable.<br /> Le FMI semble néanmoins disposé et déterminé à venir en aide au continent Africain. <br /> Acrroitre les prets pour ce continent semble être la motivation du fond monétaire internationnal, afin de venir en aide aux populations et enrayer la crise qui sévit actuellement.<br /> Le FMI semble donc être parfaitement conscient du danger qui touche l'Afrique.
L
Vous avez raison Musengeshi Katata, l'Afrique est depuis longtemps en recession financière car les banques centrales ne prêtent presque pas aux entrepreneurs, aux particuliers et aux agriculteurs surtout dans la zone CFA où plus de 60% de la masse monétaire sont stockées à la banque de France. L'Afrique manque de liquidités pour son économie. Les conséquences de la crise financière en Occident vont encore aggraver les conséquences.<br /> L'Afrique si elle veut se transformer doit sortir du système monétaire international car elle est inexistante, cette crise vient de le demontrer, cela ne sert à rien de se plaindre (comme le fait Yayi Boni à Cotonou et Wade). Il faut profiter de cette crise pour sortir d'un système qui ne vous reconnait aucune place.
M
L´Afrique, pour celui qui comprend les méandres de cette crise économique aux mille aspects, a toujours souffert, de par sa faiblesse économique et la discrimination qui lui était faite, d´une crise financière. On peut le voir partout, lorsqu´on veut emprunter dans une banque ou financer un projet en Afrique. Et si malgré son écart d´exportations qui met ce continent quelque peu à l´abri des remous et turbulences actuelles qui seront, je le dis encore incroyables et chambardantes pour l´occident lui-même; l´Afrique ne fait pas moins partie prenante d´un système économique et financier international. Ce qui veut dire qu´elle a, elle aussi, intérêt à ce que les choses soient, dans l´avenir, mieux réglées et régies qu´être abandonnées à la vilcure des américains et de leur impérialisme comme c´était le cas dans le passé. <br /> Certes on ne demandera pas l´avis de l´Afrique pour donner de nouvelles règles au système, et l´Afrique elle-même ne pourra faire valoir ses véritables intérêts que lorsqu´elle sera puissante...et mieux organisée. Et cependant, il est bien clair aujourd´hui que le néocapitalisme est au pied du mur. Et s´il ne l´a pas encore compris, cette crise va le lui apprendre. Cela veut dire que sans réforme du capitalisme comme tel, et sans son élargissement à une meilleure base sociale et d´éthique responsable, tout réformisme cosmétique ne fera que surseoir un dangereux écroulement dans l´avenir. la question est aujourd´hui, puisque la Chine a intérêt, ainsi que tout le monde asiatique, à employer un système économique sain et salutaire, si les européens et les asiatiques ariveront à imposer aux américains la décence et le bon sens d´une réforme imminente. <br /> Pour le reste, c´est le moment pour l´Afrique de cesser de tourner en rond et de produire tout en abandonnant pas la recherche d´un système de valeurs équilibrés, conséuents et utiles aux aspirations de ses enfants. Tous ceux qui ont voulu, qui ont crû qu´ils allaient au ciel s´étant cassés les dents. Rester réaliste, positif, et faire lecon des enseignements et des expériences nombreuses du passé. Et si on cesse de se faire d´illusions, de sous estimer l effet négatif de l´ignorance pour notre développement ou de croire que l´occident et son système utilitariste fera l´avenir de l´Afrique...L´Afrique peit se forger l´avenir qui correspond aux attentes et aux ambitions de ses enfants et de son ciel. A n´en pas douter. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
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