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Le Pangolin
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27 mars 2006

Le panafricanisme comme pour faire suite aux réflexions sur la grippe aviaire et l’Afrique

Pour l’Afrique les nouveaux défis comme le SIDA, la grippe aviaire, et la crise de l’eau, rendent d’actualité les idées de Nkrumah et des pères fondateurs de l’OUA. Tandis que l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation dans une optique du fédéralisme panafricain apparaît à long terme caduque même si à court celle-ci semble être nécessaire. Cette intangibilité contrairement à ce que l’on croit n’est pas un obstacle, tout au contraire elle nie  l’idée d’une nation ou d'une république basée sur le fait ethnique ou tribale, qui depuis 50 ans est l’instrument privilégié de la politique coloniale. A leur profit, on peut dire, que les frontières actuelles ont participé à la stratification historique de l’Africain dans chacun des territoires. Elles ont renforcé dans l’imaginaire collectif africain, l’idée de l’unicité africaine. Elles reconnaissent l’Africain et rendent possible le fédéralisme et l’idée de la paix perpétuelle entre nations africaines. 

Elles fabriquent du citoyen et appuie l’idée des droits de l’homme par le fait par le fédéralisme, tous les Etats sont solidaires entre eux. La prise en compte des autres peuples constituera le progrès attendu par le fédéralisme africain.

L’intangibilité des frontières au niveau de l’Etat, a pour le moment dans le cadre d’un processus évolutif,  tout son sens,  pour permettre l’élection au suffrage direct d’un parlement africain ayant de réels pouvoir de légiférer. Une étape décisive pour l’émancipation africaine et pourrait constituer un palier irréversible pour la paix et la démocratie.

Une des premières conséquences du fédéralisme aura pour effet de limiter les souverainetés nationales qui ont eu pour seule fonction d’exclure les différentes dictatures évoluant au sein de ces territoires clos du regard et/ou de l’ingérence des autres peuples d’Afrique.

On peut dire que c’est à cause de ces fameuses souverainetés nationales, que des pays comme le Nigeria, l’Angola, Congo, le Gabon, le Cameroun, excluent les autres peuples d’Afrique de la jouissance des richesses naturelles comme le pétrole.

Toujours à cause de cela, ces pays peuvent avoir à leur tête des dictateurs qui vendent à vils prix ces richesses sans que les autres peuples africains puissent intervenir. Par contre dans un système fédéraliste, il aurait été difficile pour les autres pays d’accepter cela.

L’intangibilité des frontières héritées de la colonisation  a fait dégénérer les indépendances nationales en dictatures plus ou moins sanglantes.

Les enseignements de près de 50 ans passés, obligent à penser que l’expérience négative des indépendances qui a auto aliéner les libertés individuelles, la dignité humaine et le respect de la vie, devrait conduire les Etats africains à renoncer à leurs fameuses souverainetés et indivisibilité de territoire pour se diriger d’abord à l’intérieur de chaque pays actuel dans la voie du fédéralisme panafricain, si les populations africaines veulent s’imposer et se faire respecter sur la place mondiale.

Le fédéralisme doit commencer à l’intérieur des frontières actuelles de chaque pays, comme palier permettant d’éviter les guerres dites « tribales ». Plusieurs raisons plaident pour cette démarche :

- proximité du territoire avec les habitants,

- Démocratie sans trop d’intermédiaire,

- Liberté des individus,

Ainsi au sein des territoires plus ou moins homogènes, on ne peut plus évoquer la question ethnique, car les populations composant un territoire donné de façon théorique sont de la même  ethnie.

Mais il faut vite souligner que le fédéralisme ne rayera pas de l’Afrique les questions dites ethniques, car la nature humaine a plus tendance à l’égoïsme qu’au partage.

Quoi qu’il en soit la première étape du fédéralisme au niveau de chaque pays africain révélera à ces territoires, jalouses de leur autonomie, d’abord leurs faiblesses notamment démographique, économique, politique, territoriale, et autres. La prise en compte de leurs faiblesses devra les conduire à gravir l’autre échelon celui du fédéralisme panafricain.

La coordination des mesures à prendre étant en ce moment-là,  facilement réalisée.

Un fédéralisme panafricain issu de la volonté des peuples de se mettre ensemble renforcerait la liberté des individus et le progrès de ce continent.

Ce type de fédéralisme éliminerait aussi plusieurs facteurs de convoitise de richesses naturelles, donc de guerre entre pays, sur le prétexte des frontières comme il en est le cas entre le Tchad et la Lybie ; le Cameroun et le Nigeria ; le Burkina et le Mali.

Les pays africains au lieu de se faire concurrence entre eux se compléteraient comme par exemple sur les problèmes du coton, du café, du cacao, du tourisme et surtout sur la taille des usines.

La puissance politique et économique serait beaucoup visible.

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Commentaires
L
Cher ami reconnaissez quand même que ces pays échappent à des dictatures sanglantes ou sournoises comme le sont des pays aussi riches comme l'Angola, les deux Congo, le gabon ou le Soudan.<br /> Vous avez raison d'être exigeant, même moi j'ai parfois des doutes sur la nature des regimes, mais j'ai foi en l'Afrique et cela se fera un jour, car les Africains ont interêt à mutualiser leur effort.<br /> Merci de votre contribution au débat.
O
Bonjour,<br /> <br /> Les commentaires, et les réflexions sont très édifiants à de nombreux égards. Néanmoins, il m'apparait préjudiciable et faux de citer les présidents sénégalais et mailiens comme produits d'un véritable processus démocratique. <br /> <br /> Je suis ébahi de lire des "rélexions profondes" sur la fameuse intangibilité des frontières, coexister avec des approximations fallacieuses et amalgamiques sur l'architecture démocratique en Mali et au Bénin. <br /> <br /> Néanmoins, je me suis nourri du bon, je pense que des personnes qui ont foi en une afrique souverraine et revendicatrice, doivent réellment bien cerner et approfondir cette problématique.<br /> <br /> Oyiba
D
Bonjour Adubango,<br /> Pour répondre à la question posée par ton prof. de droit International, je pense qu'à terme, 'intengibilité des frontières est un mythe face à la globalisation.<br /> Bien sûr, je reprends à mon compte, les commentaires de Kibaya et Krumah. Mais j'ajoute qu'une citoyennté africaine sans frontières, voit peu à peu le jour, à la faveur de la mondialisation, mais surtout par l'usage des nouvelles technologies: Internet,l'informatique, les télécommunications, etc.<br /> Cependant, les législations nationales restent figiées sur l'intengibilité des frontières héritées de la colonisation. Pourquoi ?<br /> A mon sens, c'est parceque les puissances néo- colonisatrices et les actuels gouvernements dictatoriaux africains y trouvent leurs comptes.<br /> Diviser pour mieux règner, dit un vieux dicton. C'est ainsi que peut se résumer la politique des occidentaux, en Afrique. En procédant ainsi, l'occident est sûr de faire main basse sur nos richesses; puisqu'à cela s'ajoute le fait qu'ils maintiennent au pouvoir des gouvernants impopulaires, minoritaires; donc totalement maléables en leurs faveurs et corruptibles.<br /> Les fondateurs de l'OUA, avaient adopté le principe de l'intengibilité des frontières pour prévenir soit-disant, les velléités révendicatrices de certains!!!, force est de constater que des décénies plustard, ces velléités existent toujours.<br /> Sache aussi que contrairement aux hautes chaînes de montagne ou déserts, un fleuve,une vallée, ne peuvent constituer des obstacles aux migrations et autres transactions. Ainsi, certaines entités ethniques: Seules vraies composantes de l'Afrique politique, avant la colonisation, ont toujours entretenues des "relations diplomatiques" entre elles (ex.Téké des deux Congo, les Peuls et Berbères, des différents Etats de l'Afrique du Nord ). <br /> Pour terminer, je dirais que la plus grande richesse pour un pays et/ou un continent, réside dans les capacités intellectuelles, tranformatrices de sa population (ex. : Japon ) C'est à nous Africains, aidés par les nouvelles technologies, de transcender nos frontières post- coloniales. Ce qui se traduirait sur le terrain ( les causes étant iddentifiées ), de se débarrasser, de tout ce qui nous maitien dans ce statu quo; c.à.d.: la politique de la main tendue à l'occident, l'impunité, le clientélisme des jeunes élites africaines à l'égard des gouvernants corrompus, la xénophobie, etc; <br /> Ceci pour plus de démocratie pluraliste, dévéloppement de l'intégration sous régionale, régionale et continentale. Je ne parle pas ici, de l'Union Africaine actelle, qui n'est un conglomérat de dictateurs à quelques exceptions près( Afrique du Sud, Sénégal et depuis peu le Bénin ).<br /> Le besoin de combattre un énémie commun: le néo-colonialisme, le libéralisme sauvage, la pauvrété, les endémies, la famine, bref le sous dévéloppement, nous aidera à faire disparraître virtuelement nos frontières africaines actuelles, par la conclusion entre Etats de parteurnariats économiques, qui auront forcément des incidences positives sur la bonne gouvernance et abouriront, je l'espère, sur concrétisation d'une Afrique totalement fédérée. <br /> D. Pandi
A
Bonjour Kibaya, je vous écris à partir de Kinshasa, RDC<br /> <br /> Il est tout aussi intéressant de voir les africains s'occuper de leurs propres affaires, que d'attendre des résolutions issues d'une sphère politique globalisante et où les africains ne se retrouvent pas.je voudrais par ce lien vous poser une préoccupation qui est unes question nous posée par un professeur des relations internationales à l'Université protestante au Congo: Pour ou contre l'intengibilité des frontières? L'intengibilité des frontières et la globalisation
N
Bonjour Kibaya,<br /> <br /> Vos réflexions sur le fédéralisme panafricain, qui serait quelque peut comme la confédération suisse, montrent que cette sage solution est parfaitement viable et présente de nombreux avantages pour l'Afrique, et qu'elle résoudrait du coup un bon nombre de problemes que subissent pratiquement tous les pays. Il permettrait aussi á l'Afrique qui n'a pas de pétrole de ne plus dépendre de l'aide extérieure et de ne pas se faire imposer des choses qui ne lui conviennent pas.<br /> <br /> En bref, c'est une tres bonne analyse avec d'excellentes idées. Et il me fera plaisir d'en parler a M. le député Ngarlejy Yorongar, coordinateur de la Fédération Action pour la République (FAR) et président de la Fondation pour le Respect des Lois et des Libertés (FORELLI). Il me semble que c'est le genre d'idées qu'il propose pour le Tchad.
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